Le 12 mai 2023, Ghost Rhythms était en concert en double plateau avec le génial MégaOctet d'Andy Emler. C'est l'occasion de raconter un peu plus en détail ce qu'une telle occasion implique, avant, pendant et après le concert.
Un concert, c'est de la musique, mais c'est surtout de la préparation. Ça commence bien avant, avec les idées. Car outre les idées musicales, il y a les idées tout court : comment faire vivre et grandir un groupe, à qui l'associer ? L'idée d'un coplateau avec le MégaOctet d'Andy Emler, c'est d'abord donc une rêverie : jouer sur une scène avec des musiciens qui nous ont inspirés, quelle idée inspirante à son tour ! Et cette idée a pris corps. Pas par magie : des gens se sont parlé pour que cela arrive, des circonstances se sont présentées, des étoiles se sont alignées…
Ensuite, quand cette proposition prend corps, il faut chercher la salle qui accepterait de l'accueillir. En l'occurrence, le Pan Piper, une belle salle parisienne sise près de Bastille. Après négociations (pas de concert sans que chacune des parties puisse y trouver sa part, comme dans toute relation !), une date est annoncée. Le Pan Piper prend en charge les aspects les plus "techniques" (préparation du plateau, mise à disposition de régisseurs et d'un ingénieur du son…) et les risques financiers (car un concert, on y reviendra, c'est aussi un public !) ; les artistes font en sorte de proposer un spectacle… mais aussi de remplir les chaises ! C'est là que débute la promotion. Elle est assurée par la salle (qui met en place les moyens techniques pour acheter des places facilement, dans toutes les enseignes de spectacle) mais aussi et surtout par la compagnie de production des artistes ou, dans le cas de Ghost Rhythms, par les artistes eux-mêmes (qui doivent faire en sorte de remplir la salle en expliquant le mieux possible au plus de monde possible à quoi s'attendre : tracts, publications sur Facebook et Instagram, e-mails, sms, passages radio…)
(ici, Andy Emler à droite et Xavier Gélard à gauche, lors de l'enregistrement de l'émission radiophonique Les Oreilles libres, diffusée le 12 mai sur Radio Libertaire)
A double concert, double affiche !
Le jour J, le concert se prépare bien en amont : la scène doit être mise en place afin que les musiciens puissent faire les balances (c'est-à-dire mettre en place le son qui sera le leur durant le concert), qui font jouer des contraintes acoustiques (aucune salle n'a le son d'une autre), humaines (aucun musicien n'a le son d'un autre) et artistiques (il faut que le son soit cohérent, lisible, même quand le groupe joue fort).
Ci-dessous, on peut voir le "plateau" (la scène) avec un Maxime Thiébaut souriant, que côtoie un régisseur qui aura passé les heures précédentes à "faire le plateau" (installer les instruments, câbler les micros, résoudre mille problèmes…) pour le MégaOctet. On peut apercevoir notamment les percussions utilisées par François Verly, qui incluent un marimba, des tablas, des cloches, des timbales et j'en passe ! C'est sur ce même plateau, en essayant de s'intégrer à des contraintes de place et de son (il faut que les placements de micro restent les mêmes) que Ghost Rhythms s'installe pour une balance, à 17 heures.
Les balances signifient aussi que du temps est pris pour régler chaque son individuellement. Ce qui laisse un peu de temps pour le goûter.
Quand les balances sont terminées, les artistes déposent un maximum d'affaires dans les loges, où ils peuvent attendre que leur tour arrive. C'est un moment de détente, d'excitation, de préparation, de stress parfois…
(ici le MégaOctet, avec au premier plan Christophe Lavergne, qui remplaçait Eric Echampard, à la trompette, Laurent Blondiau, debout-assis, François Verly, à droite, Andy Emler et Claude Tchamitchian)
… mais c'est aussi l'occasion de prendre des photos comme celle-ci, qui réunit dans un même cliché presque tous les membres des deux formations à l'honneur ce soir-là !
(de gauche à droite : Philippe Sellam, Christophe Lavergne, François Thuillier, Gregory Kosovski, Camille Petit, Laurent Dehors, Laurent Blondiau, François Verly, Andy Emler, Nguyen Lê, Claude Tchamitchian ; par terre, devant le canapé, Julien Bigorgne et Guillaume Orti)
Puis vient l'heure des concerts. D'abord le MégaOctet, avec une puissance et une finesse digne des plus beaux chats…
© Jérôme Janvrin
Et ensuite Ghost Rhythms. Pas facile de passer après de tels artistes. Mais aussi, quel plaisir de jouer dans leur sillage…
© Jérôme Janvrin
Ensuite, on peut récolter quelques lauriers, se détendre, avant de ranger les instruments. Jusqu'au prochain concert !
© Hélène Collon
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